Chercheuses et chercheurs en sciences humaines et sociales et particulièrement investis sur les terrains et thèmes de l'Union Européenne, nous souihaitons exprimer notre profonde solidarité avec l'ensemble de la société ukrainienne, ainsi qu'avec nos collègues ukrainiens et leurs étudiants.
L'invasion par les forces armées russes et les bombardements en Ukraine représentent une tragédie humaine et une catastrophe européenne.
Face aux usages belliqueux de l'histoire et face à la répression à l'encontre des voix dissidentes en Russie, les chercheurs doivent plus que jamais faire entendre leurs voix pour refuser une instrumentalisation des savoirs et faire valoir les raisons civiques de la recherche. Si une société civvile européenne a émergé au fil des dernières décennies, elle est assurément marquée par le rejet de la violence comme mode de résolution des conflits et par une préférence collective pour la délibération et le pluralisme. L'invasion de l'Ukraine par la Russie cherche à anéantir ce choix par la force. Cette dernière, non seulement dénie aux Ukrainiennes et Ukrainiens le droit à l'auto-détermination, mais elle brise dans un même mouvement la possibilité de vivre, de penser et de faire société en paix. Ce faisant, la guerre de l'Etat russe contre l'Ukraine agresse l'Europe et tous ses habitants.
Dans notre situation professionnelle d'universitaires exerçant en Europe, nous nous préparons à accueillir et à soutenir nos collègues ukrainiens et russes et leurs étudiants qui seraient contraints de venir dans l'Union Européenne pour fuir le violence et la guerre. Nous nous préparons également à mobiliser nos savoirs d'européanistes dans toute leur diversité pour répondre collectivement à la question : que faire face à cette agression, pour que continue à vivre une société civile européenne ?
Source : https://twitter.com/gisEurolab/status/1498315429764378625
