BEHAR Maxime Sciences humaines & sociales
Titre de la thèse : "Faire le Collège d’Europe. Une sociologie de la formation des classes dominantes aux métiers de l’Europe"
Superviseurs de thèse :
- Pr Hélène MICHEL (SAGE)
- Pr Anne-Catherine WAGNER (CESSP - Paris I)
Ecole Doctorale sciences humaines et sociales (ED 519)
Résumé
La thèse porte sur la formation des professionnel·le·s des métiers de l’UE. A partir d’archives, d’entretiens et d’un terrain ethnographique réalisé au Collège d’Europe (Bruges, Belgique), une école devant former des cadres pour le marché de l’emploi relatif à l’Union européenne, la thèse analyse les modalités par lesquelles des franges des classes sociales supérieures empruntent la voie des études à l’étranger, dans une optique d’ascension ou de reproduction sociale.
Dans la première partie, L’approche sociohistorique permet de montrer les réseau d’acteurs à l’œuvre, développant une méthode de formation élitiste et une définition de l’Europe dans les années 1950-1960, qui fait du civisme européen le cœur de l’enseignement de "l’Europologie", contre les particularismes nationaux.
Dans la seconde partie, L’ethnographie et les entretiens saisissent les modalités de formation aux métiers de l’Europe aujourd’hui. A travers l’analyse des ressorts des hiérarchies sociales internes au groupe étudiant ainsi que de l’analyse des modalités que prend la formation étudiée, la thèse montre comment ce capital permet d’expliquer les diverses conversions de ce titre scolaire international en positions professionnelles.
Mots clés : capital international, classes sociales en Europe, intégration européenne, socialisation à l’international, éducation internationale.
Article(s) publié(s)
- Behar, Maxime. « Ce que l’Europe fait à ses marges. Circulations d’individus fortement diplômés entre la Turquie et l’Union européenne », Migrations Société, vol. 178, no. 4, 2019, pp. 105-120.