Indisciplinaires MAKErS

Les mobilités professionnelles et géographiques en Europe des diplômés de master. Le cas des diplômés des masters STAPS et économie-gestion de l’université de Strasbourg.

Responsables :

Démarrage du projet : octobre 2023

Axes de recherche MAKErS :

  • Axe 2 – Analyse des enjeux contemporains des sociétés européennes
  • Axe 3– Construction de la société européenne

Résumé

Si l’insertion professionnelle des jeunes diplômés est une préoccupation permanente dans notre société, la question des
mobilités professionnelles et géographiques des jeunes diplômés actifs est plus rarement abordée.
Notre recherche a pour ambition de mieux caractériser les diplômés de master, jeunes actifs, occupant un emploi depuis
plus de 6 mois au moins à l’étranger.
A partir d’une méthodologie mixte couplant une approche quantitative exploitant les données statistiques des enquêtes
Génération produites par le Céreq et une enquête qualitative s’appuyant sur la réalisation d’entretiens semi-directifs
(n=40) avec les étudiants diplômés des masters STAPS et de la FSEG, la recherche analysera les caractéristiques de la
mobilité (durée, moment choisi lors du parcours de formation, pays de la mobilité, type de séjour, diplôme, domaine de
formation, etc.) en regard des caractéristiques individuelles des individus.
Nous tenterons ainsi d’établir une typologie des mobilités selon les filières de formation et de voir comment elles ont
évolué au cours des générations.

Membres MAKErS impliqués

  • MISCHLER Sarah, MCF - E3S 
  • NEUKAM Marion, MCF - BETA
  • PIERRE Julien, MCF – E3S
  • WOLFF Sandrine, MCF - BETA
  • BENOIT Anne, IE, Faculté des sciences du sport - E3S
  • MULLER Astrid, ingénieure de formation, Faculté des sciences du sport, E3S – UR Sport et sciences sociales (UR 1342)

Les subversions du droit : dynamiques et résistances

Responsables :

Démarrage du projet : Octobre 2022

Axes de recherche MAKErS :

  • Axe 3 – Construction de la société européenne
  • Axe 4 – Régulations de la société européenne

Résumé

Adoptant une perspective comparative entre la France et la Pologne, ce projet prend pour objet les conflits axiologiques dont le droit est à la fois l’enjeu et l’arène. L’arrivée au pouvoir ou le renforcement électoral de partis d’extrême droite en Europe pose la question des dynamiques de construction des idéologies illibérales et de leur circulation dans les sphères intellectuelles et politiques. En miroir, se posent non seulement les questions de la traduction de ces idéologies dans l’ordre juridique mais aussi des résistances de l’Etat de droit, de la séparation des pouvoirs et de la protection des libertés et droits fondamentaux face à une conception majoritaire de la démocratie. Deux axes complémentaires seront étudiés : les conceptions du droit dans les discours (politiques et intellectuels) illibéraux ; et les conflits de normes que suscite la mise en œuvre de réformes ou propositions de réformes liberticides.

Membres MAKErS impliqués

  • AKGÖNÜL Samim (DRES)
  • BEHR Valentin (SAGE)
  • CURTIT Françoise (DRES)
  • GONZALEZ Gérard (DRES)
  • KEIM Wieble (SAGE)
  • PELLEN Cédric (SAGE)

Tensions politiques, risques géopolitiques et dynamique économique

Responsables :

  • Jamel SAADAOUI, Maître de Conférences au BETA
  • Florent POUPONNEAU, Maître de Conférences à SAGE

Démarrage du projet : Janvier 2022

Axes de recherche MAKErS :

  • Axe 2 – Analyse des enjeux contemporains des sociétés européennes
  • Axe 4 – Régulations de la société européenne

Résumé

Ce projet vise à étudier l’influence des tensions politiques et des risques géopolitiques sur la dynamique économique. Depuis la fin de la crise financière de 2008 et avec la guerre en Ukraine, il paraît de plus en plus flagrant que les évolutions politiques exercent une influence sur l’activité économique. Le principal objectif du projet est de quantifier les impacts de la montée des tensions politiques pour les économies européennes grâce à des indicateurs quantitatifs de tension politiques et de risques géopolitiques conçus par des politistes chinois (Yan Xuetong) et des économistes américains (Dario Caldara et Matteo Iacoviello). Ces indices sont construits sur des sources journalistiques utilisant une échelle de Goldstein (1992) permettant de classer les différents évènements politiques. Le premier axe portera sur les effets de ces tensions politiques sur les principales variables économiques, comme la croissance économique, l’inflation des prix et des salaires, le chômage ou la balance commerciale. Le second axe portera sur l’impact des tensions politiques sur les marchés financiers, les ressources renouvelables et les marchés de l’énergie.

Membres MAKErS impliqués

  • ROWELL Jay, directeur de recherche CNRS à SAGE
  • SIDIROPOULOS Moïse, Professeur au BETA
  • LESUISSE Pierre, enseignant-chercheur au BETA
  • NORMAND Romuald, Professeur à SAGE

Publications (en lien avec le projet)


Le rôle de l’Union Européenne dans la transformation des systèmes de négociation des états membres

Responsables :

Démarrage du projet : Janvier 2022

Axes de recherche MAKErS :

  • Axe 3 – Construction de la société européenne
  • Axe 4 – Régulations de la société européenne

Résumé

Depuis quelques années, les recommandations distillées par l’UE, notamment à travers la nouvelle gouvernance économique européenne, vont dans le sens d’une décentralisation de la négociation collective. Nous proposons une analyse interdisciplinaire pour explorer l’impact de ces outils sur l’organisation des systèmes nationaux de négociation collective, ainsi que sur les dynamiques de négociation collective au niveau des entreprises. Le projet vise trois Etats membres (Belgique, France, Italie) et mélange les méthodes quantitatives (collecte et analyse des données relatives à la négociation d’entreprise) et qualitatives (analyse juridique de la nouvelle gouvernance économique européenne et des systèmes nationaux).

La réalisation du projet permettra ainsi de :

  1. explorer l’impact réel des politiques en matière de négociation collective au niveau européen ;
  2. dégager les divergences ou convergences de cet impact dans les trois Etats membres ;
  3. considérer la cohérence/incohérence entre objectifs des politiques européennes dans cette matière et leur impact au niveau des entreprises.

Membres MAKErS impliqués

  • ROCCA Marco (DRES)
  • THOMMEN Yann (BETA)
  • TERRAZ Isabelle (BETA)

Développement urbain et territoires transfrontaliers en Europe : Eurométropole de Strasbourg et Région Grand-Est

Responsables :

Démarrage du projet : Novembre 2021

Axe de recherche MAKErS : Axe 2 – Analyse des enjeux contemporains des sociétés européennes

Résumé

Ce projet a pour objectif de mettre au point un modèle LUTI (Land Use and Transport Interaction) à l’échelle de la région Grand Est. La spécificité d’un modèle LUTI est son approche résolument pluridisciplinaire, pragmatique et ancrée dans le monde réel, alliée à la rigueur de la démarche scientifique. La prise en compte de l’hétérogénéité des préférences et des comportements individuels et sociaux permet une évaluation des différentes politiques publiques (effets redistributifs…). Il a été mis au point et appliqué en Île-de-France pour analyser les effets socioéconomiques du réseau Grand Paris Express ou prédire à long terme les besoins localisés en électricité. L‘application de ce modèle dans le Grand Est soulève des enjeux nouveaux (linguistiques, culturels, droit du travail, droit fiscal, intégration sociale et professionnelle…), notamment en lien avec les travailleurs frontaliers. Le projet combine donc de véritables enjeux scientifiques à d’importantes perspectives de valorisation socioéconomique.

Focus sur...

Un modèle LUTI (Land Use and Transport Integrated) est un programme de simulation informatique conçu pour l`aide à la décision en urbanisme et en aménagement du territoire. Ce modèle allie traditionnellement des compétences :

  • dans les disciplines de l’économie (pour analyser les décisions des ménages et des entreprises),
  • de la géographie humaine (pour analyser la localisation et les interactions entre différentes zones de l’espace étudié),
  • de la sociologie (pour restituer l’épaisseur des dynamiques territoriales en jeu et la diversité des groupes sociaux en présence, ainsi que celle des instances de décision (institutions politiques, économiques, société civile organisée, etc.), et ce à plusieurs échelles en interaction : du local à l’Europe en passant par le régional, le national et le transfrontalier, lorsqu’il est question d’interconnexions entre résidence et travail, etc.),
  • du droit, à la fois social et du travail (pour appréhender puis modéliser le fonctionnement du marché du travail dans un contexte transfrontalier) et plus largement pour tenir compte des implications de la réglementation sur le marché immobilier (encadrement des loyers, etc.) ou le développement urbain (PLU, etc.),
  • et de l’action publique (pour analyser les décisions et enjeux au niveau des différentes entités que sont les municipalités, les communautés de communes, les départements, les régions, les États et les institutions européennes).

Membres MAKErS impliqués

  • HAMMAN Philippe (SAGE)
  • PICARD Nathalie (BETA)
  • SCHNEIDER Patricia (SAGE)
  • VAEZALAEI Malihehsadat (BETA)

Annonces de politique publique, transparence et responsabilité des institutions

Responsables :

  • Philippe JUHEM, Maître de conférences en science politique à SAGE
  • Moïse SIDIROPOULOS, Professeur en sciences économiques au BETA

Démarrage du projet : mars 2021

Axe de recherche MAKErS : Axe 4 – Régulation de la société européenne

Résumé

L’objectif de ce projet de recherche est d’étudier les logiques d’action des institutions économiques et gouvernementales européennes en matière de politiques économiques, en analysant leurs annonces de politiques publiques et la communication institutionnelle qu’elles mettent en œuvre comme réponse au « déficit démocratique » supposé induit par l’indépendance de la Banque centrale européenne. La « responsabilité » de celle-ci face aux gouvernements est une réponse institutionnelle possible en contrepartie de son indépendance. Dans ce projet, l’interdisciplinarité permettra de relier, synthétiser et replacer dans un cadre systémique plus large les savoirs disciplinaires dans les domaines de la sociologie politique (et plus précisément le savoir sur les formes et les enjeux de la communication des institutions publiques, sur la structuration du débat public et sur les annonces des politiques publiques dans un univers électoral nécessairement concurrentiel) et de l’analyse monétaire et budgétaire en économie (et plus précisément le savoir sur les enjeux de la « responsabilité » de la banque centrale et des gouvernements européens en matière de politiques monétaires et budgétaires).

Principales orientations du projet de recherche

  • identifier les moments clés d’annonces politiques dans l’histoire de la construction européenne depuis la crise financière de 2008.
  • mener des recherches sur les annonces politiques à ces périodes charnières ayant conduit à une évolution institutionnelle majeure dans l’UE (quantitative easing, TSCG et Six Pack, plan Juncker, plan de relance pour l’UE actuellement en discussion).
  • définir un indicateur précis du poids des justifications de politique économique dans le débat public/politique et donc de la façon dont les électeurs les perçoivent. L'idée serait de comprendre quels cadrages journalistiques sur les décisions économiques (politiques monétaires, taux & QE, limitations budgétaires, etc.) sont produits par la presse et de voir quelles traductions dans le débat public ces annonces peuvent avoir.
  • identifier si ces périodes se caractérisent par un contexte économique qu’il faudra qualifier.
  • identifier les implications économiques de ces évolutions institutionnelles.